Fondé en juillet 1899, le FCR dispute ses premiers matchs sur les prés de Sotteville avant de déménager sur l’hippodrome des Bruyères (situé juste en face du stade Diochon) la saison suivante. Le club joue huit années consécutives sur l’hippodrome avant de déménager au stade du Petit-Trianon (situé rue d’Elbeuf à Rouen) en septembre 1908, qui ne dispose pas de tribunes. En 1911, le club déménage quelques mètres plus loin, au stade du Grand-Trianon.
Le stade du Grand-Trianon est notamment le théâtre de la finale du championnat de France de l’USFSA en 1913 entre le FCR et le Stade Helvétique (match joué devant 10 000 spectateurs !)
Face à la popularité grandissante du FCR au début du XXe siècle, le FCR obtient de la municipalité de Rouen la concession du terrain des Bruyères sur lequel sera construite une tribune avec vestiaires pour les joueurs, les visiteurs et les élèves de l’École de culture physique. Le stade des Bruyères (aujourd’hui appelé stade Robert-Diochon) est inauguré le 7 juin 1914.
En 1930, le stade est transféré à son emplacement actuel et le Stade des Bruyères connaît les premières heures du football professionnel français avec l’accession du FCR en Division 2 en 1933, puis en Division 1 en 1936.
Les premiers matchs nocturnes ont lieu au début des années 1950 avec l’installation de pylônes électriques. Le Stade des Bruyères devient ensuite le Stade Robert-Diochon en septembre 1953 après le décès de l’illustre président du FCR qui dirigea le club pendant 46 ans (de 1906 à 1907 et de 1908 à 1953). Une longévité qui constitue encore aujourd’hui un record dans le football français !
Alors que le début des années 1960 marque le retour du FCR dans l’élite de manière durable, avec des épopées européennes face à des clubs prestigieux, le stade se révèle rapidement inadapté à l’accueil du public. Jusqu’alors propriétaire du stade, le Rouen Football Club cède son enceinte à la ville de Rouen en échange d’une rénovation complète qui verra notamment la construction de la tribune. Construite à partir de 1963, la nouvelle tribune est inaugurée le 10 juin 1964 avec un match amical face au célèbre club espagnol du Real Madrid, devant 15 000 spectateurs !
Enfin, en 1968, la tribune Shell (aujourd’hui tribune Lenoble) est construite à son tour et devient le poumon du stade Robert-Diochon, accueillant à chaque match les plus fervents supporters du FCR !
C’est dans cette nouvelle configuration et malgré la chute du club rouennais en Division 2 que le stade Robert-Diochon connaîtra son record d’affluence, le 8 avril 1977 lors d’un match des 16es de finale de la Coupe de France. Les Diables Rouges affrontent alors l’illustre AS Saint-Etienne de Larqué, Rocheteau et Révelli (triple Champion de France et finaliste de la Coupe d’Europe des clubs champions). Dans un stade Diochon en fusion, les Diables Rouges tiennent tête aux Verts et arrachent le nul (1-1) !
Le stade a accompagné les Diables Rouges à travers les décennies et le club a inauguré son centre d’entraînement derrière la Tribune d’Honneur en janvier 1983. Cependant, sa vétusté croissante a fait naître l’idée d’un nouveau stade pour la Coupe du monde 1998 au début des années 90, mais la chute du FCR dans le football amateur a mis ce projet en veilleuse. Ainsi, en l’an 2000, avec trois tribunes supprimées, le stade ne pouvait accueillir que 2 000 spectateurs !
Afin de répondre aux nouvelles normes de sécurité, une phase de rénovation a débuté au début des années 2000 avec le réaménagement des accès au stade et la mise en place de structures tubulaires pour les tribunes du Zénith et des Bruyères.
Puis, la montée sportive du Rouen 1899 Football Club en Ligue 2 pour la saison 2003-2004 a permis de débuter la réhabilitation de la Tribune d’Honneur, avec le soutien de la ville de Rouen, qui s’est dotée d’une nouvelle toiture et de loges pour accueillir les partenaires dans de meilleures conditions. La Tribune d’Honneur a ouvert pour le derby normand face au Havre et a porté la capacité du stade à un peu plus de 12 000 spectateurs !
La ville de Rouen a cédé le stade Robert-Diochon en 2015 à la Métropole Rouen Normandie, qui a entamé en 2017 des travaux avec l’aide de la Région Normandie pour répondre aux nouvelles normes de sécurité de la Ligue 2, avec notamment l’installation de vidéosurveillance, le déplacement de l’aire de jeu et la destruction du mythique tunnel de Diochon, remplacé par une structure pliable.
D’une capacité de 8 372 places (dont 6 565 places couvertes), le stade Diochon poursuit sa cure de jouvence avec une deuxième phase de travaux.
Des travaux qui comprendront la démolition préliminaire de la buvette, de la bagagerie et de la billetterie afin d’offrir un parvis plus accessible au public. Par ailleurs, la tribune Lenoble abritera les nouveaux locaux administratifs du club, la boutique, la bagagerie et la billetterie.
4 août 1977
Spectateurs – 23 532
4 août 1961
Spectateurs – 22 805
6 mars 1951
Spectateurs – 22 627
21 septembre 1958
Spectateurs – 22 360
4 août 1969
Spectateurs – 21 942
48 avenue des Canadiens, 76140 Le Petit-Quevilly